Artisanat Écoresponsable : comment créer une Marmitte Norvégienne

Cuire ses aliments sainement tout en faisant des économies d’énergie et en participant au soutien des filières françaises de la laine et du lin … c’est possible ! Je vous propose de me suivre dans mon atelier pour la confection d’une marmite norvégienne que j’ai conçue pour maintenir les aliments à plus de 80°C, 6 à 8 heures, en n’utilisant que l’énergie nécessaire pour les porter à ébullition.

1. La préparation de la laine

La laine qui a été récoltée an Auvergne auprès de nos éleveurs partenaires, puis soigneusement lavé dans la dernière laverie française du Gévaudan, arrive à l’atelier sous forme d’une « balle » compressée.

Cette laine est ensuite ouverte en passant à travers un tambour à clou, pour permettre d’emmagasiner un maximum d’air au sein de la fibre, et ainsi la rendre la plus isolante possible. C’est un vrai plaisir de perpétuer des geste ancestraux.

2. Le traçage et la découpe du tissu en lin

Viens ensuite l’étape de confection textile. Je positionne une première couche de lin naturel puis une couche de lin coloré sur ma table de découpe. Afin de réduire au maximum l’impact de mon produit sur la terre, j’ai choisi de travailler avec du lin 100% français, récolté en Normandie puis filé et tissé en Alsace, et teint avec des pigments naturels.

J’effectue ensuite le traçage de la partie centrale et du couvercle. J’utilise la fin d’un savon pour permettre ensuite un nettoyage tout en douceur avec un simple chiffon humide.

La découpe sera effectuée au ciseau électrique pour suivre au mieux la courbe du tissu et respecter le fibre du textile.

3. La couture de la partie intérieure et du coussin

J’effectue ensuite la couture du coussin et de la partie intérieure. Un soin tu particulier sera apporté à la robustesse des coutures avec point d’arrêt renforcé afin de résister à la prochaine étape.

4. Le rembourrage manuel

L’efficacité d’une marmite norvégienne réside dans sa capacité ultra isolante. J’effectue donc le rembourrage manuellement en prenant soin de mettre le maximum de laine possible tout en conservant la flexibilité de l’ensemble.

5. Le passage du cordon

Après avoir effectué la couture de la partie intérieure, je passe un cordon et prépare la fermeture. Je n’ai pas choisi de matière naturelle telle que le lin ou le coton mais du polypropylène recyclé, car le passage répété du cordon finirait par abîmer les coutures.

6. La fermeture : anses et couture de l’extérieur

Je positionne les sangles puis referme la partie extérieure en faisant un retour bord à bord.

7. Les finitions

La zone de couture autour de la sortie du cordon est ensuite renforcée pour permettre à l’Ecocotte d’être utilisée de nombreuses années.

Et pour finir, je glisse le bouton de fermeture sur le cordon. Un bouton en bois d’olivier qui est confectionné dans les hauts de France.

Et voilà il ne reste plus qu’à lancer une cuisson et profiter de la vie pendant que le plat finira de cuire en à basse température à l’étouffée.

Vous pouvez retrouver mes accessoires de cuisson et de maintien en température sur ma boutique Ecocotte et le Corner des Créateurs. Avec Ecocotte, j’ai souhaité allier mon envie de changer le monde, ma formation de thermicienne, ma passion pour la cuisine et mon plaisir de travailler avec mes mains. L’objectif est de vous proposer des objets lowtech, efficaces et durables au plus faible impact carbon possible. L’ensemble des matériaux valorisés est produit et transformé en France.

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