Je perçois mon projet Carasco comme une histoire.
Plus que la recherche d'un produit fini, je m’attache surtout au processus même de la cyanotypie. Je travaille avec la nature, comme outil, comme support et source inépuisable d’inspiration. Le soleil trace la silhouette, les nervures, les détails sur le support photosensible. Le vent bouscule, soulève, déplace et donne les nuances. Il y a la lumière et il y a les ombres, celles qui étendent la palette des tonalités et rendent les contours un peu flous. Et puis il y a l’eau qui révèle, fixe et fait apparaître ce bleu de prusse si caractéristique.
Carasco c’est d’abord tout cela, un spectacle muet qui se déroule sous un beau soleil et dont le mouvement se dessine sur le papier.