Ecoprint : comment réaliser des impressions végétales sur des textiles ?

Je vous invite à découvrir l’impression végétale que l’on nomme Ecoprint. Cette technique d’impression naturelle écologique et poétique réalisée à partir de végétaux a été développée en Australie au 20ème siècle, également pratiquée en Asie du sud-est et plus timidement dans d’autres pays. Cette technique requiert un processus long et délicat où chaque étape à son importance.

1. La cueillette des végétaux

Je récolte localement les végétaux dont j’ai besoin. Je cueille ou ramasse les feuilles en fonction de leur forme et de leur taille. Je récupère aussi des déchets organiques comme les pelures d’oignons.

2. La recherche de tissus anciens à upcycler

Je sélectionne les tissus à teindre dans mon stock de linge ancien que j’ai chiné en brocante ou en ressourcerie.

3. La préparation des fibres cellulosiques

Tous les tissus en fibres cellulosiques (fibres végétales type coton, lin) pour les impressions végétales sont décatis, c’est à dire laver en machine à 90°C pour que les fibres soient débarrassées de toutes impuretés ce qui favorise l’absorption du mordant et de la teinture.

4. Le mordançage

C’est une étape préalable à l’impression végétale, nécessaire pour que les fibres du tissu absorbent correctement les colorants et les tanins des végétaux. Elle favorise la bonne tenue des impressions aux lavages et à la lumière. Le tissu est alors trempé dans ce bain de mordant à base d’alun.

A | Pesée des fibres

Pour calculer le pourcentage d’alun à utiliser dans le bain de mordant, il faut connaître le poids total des fibres utilisées.

B | Le bain de mordançage

Une fois les ingrédients dilués dans l’eau, le bain de mordançage est prêt, le tissu peut y être plongé.

5. L’impression végétale

A | Placement des végétaux

Je dispose les végétaux sur le tissu mordancé au gré de mon inspiration.

B | L’enroulage du tissu

Le tissu est replié sur les feuilles puis enroulé fermement sur lui-même. Une couche de papier aluminium évite le transfert des impressions sur les autres épaisseurs du tissu.

C | La cuisson à la vapeur

Les rouleaux sont placés dans la marmite pour une cuisson à la vapeur. Cette source de chaleur va permettre aux végétaux de libérer leur colorant et leur tanin pour imprimer le tissu.

6. La découverte de l’impression végétale

Une fois les rouleaux refroidis, c’est le moment de découvrir la magie des impressions végétales. C’est seulement à ce moment-là que je peux savoir si j’ai bien réalisé toutes les étapes précédentes.

7. Le séchage du tissu

Tous les végétaux sont retirés, le tissu est mis à sécher.

8. Lavage du tissu à la main

Je prends soin de laver chaque tissu à la main avec une lessive écologique pour enlever les résidus de végétaux et l’excès de mordant. Les tissus sont mis à sécher à l’air libre et à l’abri du soleil. Ils sont prêts pour être transformés.

9. La couture du coussin

La couture est la dernière partie de mon travail. Je sélectionne les plus belles parties du tissu imprimé pour découper le patron du futur coussin. En fonction des nuances obtenues par les végétaux, je choisis un tissu uni en coton oeko-tex coordonné qui met en valeur les teintes du coussin. Je soigne les détails avec un ruban passepoil en lurex et une surpiqûre en fil métallique apportant une touche lumineuse au coussin.

J’espère que vous avez apprécié la magie de l’impression végétale. Vous pouvez retrouver mes autres créations textile et ma gamme de papeterie au fil des saisons sur ma boutique etsy et aussi me retrouver sur le Corner des Créateurs.

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Commentaire (1)

    Juste génial !!

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