Bijouterie de curiosité : fabrication artisanale d’une bague apothicaire en argent

Nous sommes Aurélie et Cédric de l’atelier de bijouterie Res Mirum. Nous vous ouvrons aujourd’hui les portes de notre atelier pour vous montrer comment nous créons une des pièces phares de notre collection, la bague apothicaire en argent 925‰. Vous découvrirez à cette occasion que la création d’un bijoux en argent selon la technique de la cire perdue nécessite un savoir-faire de précision et de nombreuses manipulations.


1. La recherche documentaire

En premier lieu, nous avons choisi une thématique, extraite d’une des nombreuses sources d’inspiration que nous apporte l’Histoire : notre choix s’est porté sur l’Apothicairerie. Vient ensuite une étape importante de recherche documentaire autour de cette thématique. Un travail de collecte de données, d’images, et de renseignement qui nous est indispensable en vue d’en faire la synthèse et de la retranscrire à notre manière.

2. Le croquis et la modélisation 3D

Puis nous réalisons les premiers croquis, à l’aide de logiciels de DAO, et effectuons une modélisation 3D, ce qui est une étape très longue nécessitant beaucoup de mises au point.

3. L’impression 3D en résine

De cette modélisation 3D, nous obtenons un fichier 3D qui va nous permettre de réaliser une impression 3D, à l’aide d’une imprimante qui superpose des centaines de couches très fines (0.035mm !).

4. La préparation du prototype

A | Suppression des supports d’impression

La pièce ainsi imprimée en 3D est en résine, elle est rattachée à une structure qui a servi à la soutenir pour l’impression, et qu’il nous faut supprimer.

B | Réalisation du moule en silicone

Lorsque cette bague en résine est prête, nous allons en faire un moule, en l’emprisonnant dans un cadre en aluminium avec du silicone qui se présente comme de la pâte à modeler,

C | Vulcanisation du moule

et qui va durcir à 90° dans un vulcanisateur.

D | Injection de cire dans le moule

Dans ce moule, dont on aura préalablement retiré la bague en résine, nous injectons ensuite de la cire liquide à 60° à l’aide d’un injecteur.

E | Ouverture du moule

En refroidissant, cette cire devient solide, et nous pouvons la retirer du moule.

Nous avons là l’exacte réplique de notre bague initiale en résine.

5. La fonte à la cire perdue

Cette cire, nous l’envoyons chez notre fondeur Lyonnais, qui par le procédé de fonte à cire perdue, va la transformer en métal ; le procédé consistera à en faire un moule en plâtre, qui porté dans un four à 1000° va sécher et faire s’évaporer la bague en cire, puis à injecter dans le trou laissé par la cire disparue de l’argent en fusion ; après refroidissement on casse le moule en plâtre et on récupère la fonte en argent, qui est donc l’exacte réplique de notre bague en cire.
L’argent qui est utilisé pour cette opération est de l’argent recyclé, il provient essentiellement d’anciens bijoux en argent.

6. La reprise de la fonte

Nous récupérons ensuite cette fonte, et il s’agit alors de couper la tige d’injection.

Et d’effectuer diverses opérations de ponçage et d’émerisage des surfaces qui vont lui donner un aspect plus soigné, plus fin.

7. Les finitions

A | L’oxydation

Puis nous l’oxydons avec un produit qui va instantanément noircir le métal.

B | Le satinage

En venant enfin abraser superficiellement la surface, nous donnons une patine ancienne au bijou.

La bague est enfin terminée !

Nous en prenons quelques photos de la bague et de l’ambiance, et il ne nous reste plus qu’à la loger dans une bourse en velours,

qui sera glissée avec une petite carte explicative de la ligne Apothicaire dans une enveloppe scellée.

Cette bague apothicaire fait partie de notre collection de bijoux dans l’esprit des Cabinets de Curiosités que nous vous invitons à découvrir sur notre boutique et sur le Corner des Créateurs.

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